Le projet du Conseil départemental de construire une déviation routière pour le franchissement de la Loire par la RD921 date de près de 25 ans. Des élus et des citoyens s’y sont opposés depuis très longtemps. Pourtant, on entend encore dire que la population constituerait une majorité silencieuse en attente de cette route et que les élus locaux « plébisciteraient » le projet.
La réalité est tout autre.
A chaque occasion de s’exprimer sur le sujet, la population consultée, pas celle qui finance mais seulement celle supposée tirer avantage du projet, cette population a majoritaire exprimé son désaccord.
De même, un conseil municipal unanime, celui de Mardié, a plusieurs fois renouvelé son opposition, aujourd’hui rejoint par une autre commune tandis qu’une troisième a oscillé entre le pour et le contre. Même dans les quelques communes ayant délibéré en faveur du pont, plusieurs élus ont marqué leur désapprobation. Au sein du conseil départemental, malgré un mode de scrutin qui écarte toute discussion de ce type de projet, il a toujours existé une opposition, très minoritaire, mais face à un engouement circonscrit lui-même à une poignée d’élus en ayant fait leur cheval de bataille, avec l’approbation d’une assemblée que l’on pourrait qualifier de « godillot ».
Dans ces conditions, au lendemain des destructions du patrimoine naturel du Loiret les plus marquantes depuis la réalisation de l’autoroute A19, des élus des différentes communes concernées, du Département et de la Région se sont rassemblés dans ce collectif informel pour questionner le projet publiquement en leur qualité même de représentants de la population.
Notre collectif ne cherche pas à pétitionner en nombre mais à rappeler aux propagandistes qu’aucun plébiscite ne vient appuyer ce projet de déviation nous interrogeons la finalité et les impacts économiques, sociaux et environnementaux.
Quelles sont les conditions pour être membre de ce collectif d’élus.